SUPER TRENCH ATTACK, le fun de la guerre ?
- Titre: SUPER TRENCH ATTACK
- Sortie : 19 Decembre 2019 (sur switch)
- Développeur : Storybird Games
- Éditeur : Storybird
- Plateforme : Switch, STEAM
- Version testée : Switch
- Genre : Jeu de tir « GoofBall »
- Sauvegarde : Oui, automatique
- Jeu solo intégralement
- Langue : Anglais
Premier lancement du jeu :
Premier démarrage du jeu, et premier sourire. Un écran de chargement sous forme de dessin décalé.
Oseront ils tourner la guerre en dérision ? (spoiler alert : OUI !!!).
Le menu principal permet de lancer la partie, de faire un tour dans les options et de voir les crédits. Le fait que le jeu soit intégralement en anglais ne posera problème qu’aux anglophobes, qui louperont du coup une grosse partie de l’humour.
Histoire et background, étonnement intéressants :
Environnement guerrier oblige, on jouera un soldat. Les technologies dominantes seront axées vers ce qu’on pouvais trouver pendant la première guerre mondiale. La base, et le cas échéant le camp, sera composé d’un ensemble de tente.
Chaque début et fin de mission se fera sous forme de rapport à faire à votre cheffe (oui, une cheffe, ça fait du bien de voir une femme au commande dans un jeu de guerre). Le fait que le jeu soit en anglais ne gênera pas la progression dans l’histoire. Une mouette vous montrera là où aller, et la map est assez claire également.
Chaque discution donnera au personnage principal l’occasion de faire une remarque comique, qui ne sera pour le coup jamais graveleuse ni déplacée, un humour bien maîtrisé de ce coté là.
L’histoire, assez longue pour tenir une petite dizaine d’heure pour les rapides, réservera assez de surprise pour conserver l’intérêt du joueur (intérêt qui peine à s’installer, le background « guerre » laissant peu de place à l’originalité). Les plus tenaces pourront compter sur un peu de contenu, et sur des quêtes annexes pour s’inventer un défi.
L’esthétique, mignon sans être novateur :
Que ce soit sur TV où en nomade, l’interface est claire. Les dessins sont jolis, et le genre simpliste est assumé. C’est assez précis pour voir le détails humoristique que le jeu essaye de nous montrer.
Rien a dire sur les lags et les bugs, je n’en ai eu aucun ! Les chargements sont rapides, quasiment instantanés.
Un soin particulier semble avoir été donné au choix des couleurs. Malgré le comique du jeu, on sent une certaine crasse, des conditions climatiques et un cycle jour nuit venant fixer cette notion.
L’humour constant, une réelle bouffée d’air pur :
Les premières minutes du jeu annoncent clairement la couleur, le jeu ne prend rien au serieux.
L’humour se situera tantôt sur un arrière plan burlesque (à la Métal slug, où il y a toujours un personnage secondaire, un oiseau, un détail, qui viendra casser le sérieux de l’action), tantôt sur des écrans de mort, de chargement ou de victoire totalement décalés (un peu à la worms).
Même si évidemment on ne se pâme pas de rire, le sourire ne nous quitte pas. Et pour les joueurs maîtrisant l’anglais, les dialogues regorgent de jeu de mot foireux.
Le gameplay, une question d’habitude :
Le jeu démarre sur un entrainement au tir. On comprend donc très vite qu’il s’agit d’un système à double joystick : un pour se mouvoir, et l’autre pour déplacer un point de visée.
Le premier constat qui apparaît, c’est que c’est un atroce délire : la visée est trop rapide, ou trop imprécise.
Mais d’une part, une option permet de « lisser » la visée, et d’autre part on s’habitue assez vite. Parfois on y arrive vraiment pas, mais le jeu est fait pour qu’on en ris. Je n’ai pas eu à m’énerver ni à souffrir de la visée.
Pour la partie gameplay, un seul GROS point noir : pourquoi, mais POURQUOI avoir voulu intégrer des scènes de tir en FPS à certains moments du jeu ? Je m’explique : parfois, et principalement lors de combat de fin de forteresse, vous aurez à tirer sur des ennemies comme vous le feriez dans un Time Crisis. Mais au lieu de profiter du coté tactile de la switch (qui aurait été une pure idée), vous devez le faire en utilisant le réticule de visée. Sauf que pour le coup ce dernier est trop lent. Alors vous mourrez. Et donc vous recommencez pour apprendre par cœur l’ordre et les endroit d’ou sortiront les ennemis pour anticiper. Pas forcement fun. Néanmoins, ça reste assez rare pour ne pas que le reste du jeu en pâtisse.
Autre chose à laquelle il faut s’habituer. On ouvre l’inventaire avec une touche, et on le ferme avec la même touche. Si par habitude vous appuyez sur la touche B pour quitter, en fait vous lâchez l’objet de l’inventaire. Mais après quelques manip, on fini par ne plus faire l’erreur.
Conclusion :
Le jeu n’est pas excellent, le gameplay est assez classique et la pâte graphique ne se détache pas forcement de ce qui se fait dans le genre.
Mais il est très drôle, tourne parfaitement, ne permet pas de s’ennuyer et offre un défi suffisant pour être un bon jeu, un jeu à faire, ne serait ce que pour avoir vu un jeu de guerre comique, qui ne soit pas un jeu de ver de terre.