The Medium, le fils caché de Silent Hill ?
- Titre: The Medium
- Sortie : 28 Janvier 2021
- Développeur : Bloomer Team
- Éditeur : Bloomer Team
- Plateforme : Xbox Serie X/S + PC
- Genre : Horreur Psychologique
- Support : Physique + Demat’
- Sauvegarde : Automatique
- Mode solo
- Langue : VOSTFR
Premier jeu de la nouvelle génération de console, et exclu Microsoft, The Medium est un jeu attendu, et qui sera probablement jugé très sévèrement : il est censé représenter ce qu’est capable de faire la next-gen.
Vous êtes Marianne, une jeune femme dont le don (ou la malédiction) tient dans le fait de pouvoir évoluer dans 2 dimensions, celle des vivants et celle des morts. Cette capacité vous permet donc de « libérer » les morts qui ne trouveraient pas la paix. Votre première mission, qui sera également le tutoriel, est de faire passer votre père adoptif tout juste decedé. Une fois cette triste besogne effectuée, le téléphone sonne. Quelqu’un semblant vous connaitre mieux que vous même vous donne rendez vous dans une vielle station balnéaire (ou de retraite, le jeu est très vague à ce sujet). Ainsi démarre votre aventure, qui vous en apprendra autant sur les anciens pensionnaires que sur vous.
Une fois sur place, la tristesse, les malheurs et le nombre d’esprits malveillants présents vous inondent. La haine des lieux se matérialise alors en un Nemesis qui vous poursuivra tout au long de l’aventure.
Graphismes et ambiance : Silent Hill, ni plus ni moins.
Le jeu est beau, très beau, extremement beau. Du moins les décors. Les personnages, eux, sont un peu décevants. Mais très vite, l’ambiance et la bande son vous font oublier ce détail. Le choix du studio est fait sur un système de camera fixe, comme sur les premiers Résident Evil. Si ça peut paraitre vieillot, c’est tellement bien maitrisé et en adéquation avec le jeu que c’est la meilleure idée qu’on aurait pu avoir. Les décors sont glauques, la musique (par le compositeur des Silent Hill) est parfaitement choisie. Il en ressort un sentiment de peur constante, de malaise, mais surtout c’est exactement l’ambiance que l’on retrouvait dans les Silent Hill. Vous évoluez dans un bâtiment Polonais, maudit et abandonné, dans une atmosphère lugubre qui pue la mort et les malheurs, en bref, Silent Hill. J’ai conscience que je cite très (trop) souvent ce jeu, mais ce sentiment ne vous quittera pas de votre aventure, c’est le fils caché de Silent Hill, je ne peux pas vous décrire mieux l’ambiance.
Gameplay : le premier défaut arrive.
Très vite dans votre aventure, vous vous retrouverez dans la situation suivante : vous êtes à la fois dans les deux dimensions. Ca se matérialise par un écran scindé, et votre personnage, commun aux deux écrans, évolue dans 2 décors diffèrent. En plus d’ajouter une angoisse dingue, ce procédé démontre la puissance de calcul qui peux sortir de la console.
Néanmoins, une fois l’effet Whaou retombé, vous vous heurtez à un gros gros défaut de gameplay : les déplacements. Lorsque vous marchez, vous êtes trop lent. Donc une touche maintenue enfoncée vous permet de troter. Mais ce trot, en plus d’être ridicule, n’est pas beaucoup plus rapide. Les allez retours semblent interminables, et vous en aurez bon nombre à faire. De plus, ce trot rigidifie votre déplacement, ce qui accentue le sentiment de crispation. Et pourtant, lors des phases de courses poursuite, vous sprintez, preuve que l’animation est bien inclue dans le jeu.
Differents traits de gameplay viendront s’ajouter au fil du jeu, de la création de bouclier au fait de découvrir des « échos » laissés par les morts, mais ils sont tellement intuitifs et servent tellement l’histoire qu’il m’est impossible de les décrire ici.
Durée de vie : déjà la fin ?
Dans ce genre de jeu, où l’on est tout le temps sous pression, on est content de voir arriver la fin, comme une délivrance. Ici étonnement c’est l’inverse. Le scénario, les révélations et l’ambiance sont tels que l’on est à la fois heureux de voir la fin arriver que triste de voir le jeu se finir.
Malheureusement, hormis le fait de vouloir trouver tous les consommables, il n’y a qu’une maigre rejouabilité. L’histoire est tellement téléphonée par moment que sa compréhension ne nécessitera pas de second run.
Etant assez timide dans ce genre de jeu, et donc lent, j’ai mis quelques 20h pour le terminer. Aucune enigme ne m’aura ralenti.
Conclusion : Silent Hill ?
Ce jeu trop simple, mais visuellement magnifique, ressemble plus à un Walking Simulator horrifique qu’à un survival horror. Son fameux trot et le scénario aussi bon que transparent, lui font louper de peu le verdict de culte. Néanmoins, son atmosphère jumelle à Silent Hill et sa qualité générale en font un jeu :