- Titre: Picto Quest : The Cursed Grids
- Sortie : 2019
- Editeur : Plug In Digital
- Développeur : Nano Piko Games
- Plateforme : Switch
- Genre : Picross like/RPG
- PEGI : 3+
- Sauvegarde : Automatique
- Un joueur uniquement
- Langue : Français
Oyez oyez aventuriers et aventurieres ! Prenez place pour un quête toute particulière.
En 2019, se battre avec des épées, des dagues et des lances, c’est dépassé. Désormais, mieux vaut utiliser son cerveau et occire ses adversaires grâce à sa matière grise ! La domination par le savoir, c’est ni plus ni moins ce que propose Picto Quest : The cursed grids. Picto Quest, c’est un jeu de Picross (jeu de reflexion qui consiste à noircir des cases de façon logique grâce à des indices chiffrés, pour finalement réveler une image ou un symbole) avec un enrobage RPG/Fantasy et une dimension de combat ainsi que la possibilité d’utiliser des objets en cours de partie.
Histoire :
Vous allez commencer par faire un choix crucial : celui de votre personnage. Deux options s’offrent à vous. Un garçon nommé Flöh ou bien une fille quant à elle dénommée Arvel. Exit les Kevin et Jessica, votre aventure se déroula à Pictoria, pas à Béthune. Et justement, Pictoria crie à l’agonie, tous ses magnifiques tableaux, destinés à la contemplation des visiteurs du monde entier commencent à disparaître uns à uns. C’est sûrement l’oeuvre du redoutable Moonface (Tu mérites bien ton nom, face de lune !). A vous de retrouver et compléter tous les tableaux volés par Moonface, et il y en a plus de 100 !
Gameplay :
Pour la partie classique, c’est attendu, et c’est un sans faute. Le bouton A permet de noircir une case tandis que le bouton B pose une croix. Le bouton X servira très vite à ouvrir sa besace en cours de partie pour y piocher quelques objets (on peut en porter un maximum de 5). ZL change de musique et ZR coupe le son. On reparlera de L et R plus bas.
Vous allez alors pouvoir commencer à enchaîner les grilles de Picross tout en progressant dans votre noble quête. Plusieurs challenges s’offrent à vous : les coffres, les ennemies, les quêtes de PNJ et les Boss (vous rencontrerez également des Shop sur votre chemin pour acheter des objets avec les pièces accumulées au fil des parties) :
- Les coffres : Il n’attaquent pas, mais chaque erreur vous fera perdre de l’argent, et toujours un peu plus…Une pièce, puis deux, puis quatre, puis huit, et ainsi de suite.
- Les ennemies : Parfois seuls, parfois en bande. C’est une des mécaniques les plus innovantes du jeu. Ces créatures possèdent deux attributs, à savoir une barre de vie, et une barre d’attaque. La barre de vie est reliée à votre progression sur la grille, celle ci diminue à mesure que vous remplissez des lignes. Lors d’une partie contre plusieurs opposants, vous pouvez choisir l’ennemi « actif » (avec les boutons de tranche L et R) à attaquer. La barre d’attaque elle, se charge au fur et à mesure du temps qui passe, et dès qu’elle est pleine, le monstre vous portera automatiquement une attaque : soit elle est ratée, soit elle vous touche (1 demi coeur) soit c’est un critique (1 coeur) ! Votre barre de vie contient 3 coeurs au début, mais il sera possible d’en obtenir davantages…
En attendant, montrez leur qui c’est le patron en ripostant pour les empêcher d’attaquer. « Mais comment professeur? » C’est très simple, chaque fois que vous remplissez une ligne ou une colonne complète, cela portera un coup à l’ennemi actif, et cela entamera sérieusement sa barre d’attaque. Les PNJ quand à eux traînent toute la journée sur la route et n’attendent que vous pour vous proposer des quêtes, une grille à résoudre mais cette fois avec une condition, et une récompense à la clé (un bel objet, à retirer à l’échoppe la plus proche). Ce sera aussi l’occasion d’écouter leurs histoires, parfois très bien écrites, qui participent à mettre un peu plus l’ambiance. A vous les limites de temps, les grilles sans erreurs possibles, et même d’autres défis (dont un si original qu’il m’a fait sourire). Les boss pour leurs pars sont des ennemies plus gros, plus forts et plus en colère. Ils ont une fâcheuse tendance à vous faire des coups critiques, ce qui donne pas mal de pression parfois, il faut l’avouer. Et certains vont même jusqu’à utiliser un petit fantôme qui viendra gommer quelques une de vos croix. La difficulté est progressive et bien jaugée. Assez difficile pour qu’on en ait pour son argent, et assez facile pour ne pas devoir refaire une grille dix fois de suite. Vous commencez par des grilles 5×5 et 10×10 pour finir par des 20×20 ainsi que des tailles intermédiaires.
Mais parfois, comme simple coup de pouce, ou de manière salvatrice contre un boss particulièrement virulent, vous pourrez ouvrir la besace et y piocher quelques petites merveilles !
- Une petite fiole de vie (Un demi coeur)
- Une grande fiole de vie (Un coeur)
- Une orbe de glace : qui paralyse votre ennemi et prévient le prochain coup qu’il portera
- Une orbe de feu : qui révèle temporairement quelles sont les lignes/colonnes importantes –
- Une orbe de foudre : qui remplit un carré de 3×3.
Musique :
Les amateurs de Picross le savent, c’est une discipline exigeante et certaines grilles peuvent vraiment vous mener la vie dure. C’est pourquoi la musique est importante. Elle conditionne le joueur, elle lui permet de rester calme et concentré, de ne pas céder à l’impatience. A ce titre, il faut le reconnaître, Picto Quest did the job. Les musiques sont variées, et si la moitié est assez modeste, il y a quelques morceaux vraiment remarquables qui ajoutent vraiment à l’ambiance et au confort de jeu. La bande son du soft est un parti pris, mais il est réussi. Bravo au compositeur.
Durée de vie :
Ce jeu coûte le prix d’un kébab, alors je dirais que oui, pour son prix, il offre une excellente durée de vie. Votre périple vous fera parcourir pas moins de dix zones (des fois il faut bien ouvrir les yeux pour se rendre compte du changement, mais passons) qui contiennent chacune en moyenne 12 grilles. Donc ce sont au moins 120 grilles qui vous attendent, et les 20 dernières sont corsées !
Conclusion :
Tous les amateurs de Picross et possesseurs de Nintendo Switch devraient jouer à ce jeu. Ce n’est pas comme si le marché du genre était saturé, et Picto Quest prend la peine d’offrir une expérience nouvelle à un genre qui se contente parfois du strict minimum. Ici il y a une histoire, une bande sonore sympathique, des combats presque tactiques, des jolis grilles avec des dragons et des momies. On peut littéralement mourir en cours de partie (le grand frisson ! ) et on se surprend bien trop souvent à se mentir lorsqu’on se promet qu’après cette grille, on arrête, on passe à autre chose. C’est simple, c’est beau, ça coûte pas cher et ça à le goût de reviens-y. Que dire de plus? Merci qui? Merci Nano Piko Games !
Ce test a été écrit par TiGambz.